Par Christian NGAVUBA
Après avoir escaladé cette tour de 55 mètres en compagnie du Gouverneur ad-interim de la Tshopo, Maurice Abibu et du Professeur Pascal Broeck de l’université de Gand en Belgique, Ève Bazaiba a confirmé la position de la République Démocratique du Congo en tant que pays-solution face au réchauffement climatique dans le monde.
« Aujourd’hui avec des données produites par cette tour, on peut avec conviction confirmer que la RDC est le premier poumon du monde en terme de séquestration de carbone. Cela est une fierté et une responsabilité à protéger davantage nos forêts tropicales. Nous saluons cette coopération avec les différents partenaires et nous pensons que ce projet va s’étendre à d’autres forêts de notre pays pour avoir davantage des données scientifiquement prouvées sur notre capacité à sequestrer le carbone », a déclaré Eve Bazaiba à sa descente de la tour à flux.
Pour sa part, Pascal Broeck s’est dit honoré par la visite de la Vice-Première Ministre tout en se félicitant de la contribution de l’Université Gand à la valorisation de ladite tour à flux.
« Nous sommes honorés de la visite de la Vice-Première Ministre et nous sommes encouragés dans notre démarche qui s’inscrit dans la contribution à la valorisation du potentiel forestier de la RDC et du Bassin du Congo », a-t-il déclaré.
« Il faut protéger jalousement cet investissement », a lancé Maurice Abibu, le Gouverneur a.i. de la Tshopo à sa population.
Alimentée par l’énergie verte, la tour à flux de carbone de Yangambi est la première du Bassin du Congo.
Elle permet de mieux comprendre la contribution des forêts tropicales à l’atténuation du changement climatique et sert en outre à l’étude des échanges de gaz à effet de serre entre la forêt et l’atmosphère, signale la Cellule de communication du ministère de l’Environnement et Développement Durable.
La tour à flux de carbone de Yangambi est opérationnelle depuis début octobre 2020. Elle a été construite par l’Université de Gand, le Centre de recherche forestière internationale (CIFOR), la société R&SD et l’École régionale post-universitaire d’aménagement et de gestion intégrés des forêts tropicales (ERAIFT), en partenariat avec l’Institut national d’études et de recherches agronomiques (INERA), précise la même source.
Ce véritable potentiel forestier comblera un énorme déficit de données sur l’importance des forêts humides africaines dans la capture des émissions mondiales de carbone, les changements dans les régimes pluviométriques locaux et régionaux, et l’effet de la dégradation des forêts et de la déforestation sur le réchauffement climatique, précisent le service de communication du ministère de l’Environnement et Développement Durable.
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