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Thierry Monsenepwo recadre Moïse Nyarugabo : quand la confusion devient argument politique

Hubert KALAMBA

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Le président du Front d’éveil patriotique (FPC), Thierry Monsenepwo, a vivement réagi à la récente déclaration du sénateur Moïse Nyarugabo, proche de l’ancien président Joseph Kabila. Celui-ci s’était indigné de la condamnation de son mentor par la Haute Cour militaire, en comparant la situation de Kabila à celle du chef de l’État Félix Tshisekedi.


Pour le leader du FPC, l’argumentaire du sénateur relève d’un « amalgame dangereux » qui confond légitimité constitutionnelle et initiatives personnelles.


Rappelant l’article 69 de la Constitution, Thierry Monsenepwo souligne que le Président de la République est seul dépositaire du pouvoir d’engager l’État, à l’intérieur comme à l’extérieur.


« Lorsqu’il envoie des émissaires à Doha ou Nairobi, Félix Tshisekedi ne parle pas en son nom propre, mais au nom de la Nation. Joseph Kabila, devenu sénateur à vie, n’a aucune prérogative exécutive. Ses initiatives parallèles relèvent d’une démarche privée, sans mandat légal », tranche a-t-il.


Monsenepwo établit une ligne de démarcation nette : « Négocier officiellement dans un cadre diplomatique encadré par la communauté internationale n’a rien à voir avec des rencontres occultes avec un mouvement armé reconnu comme force négative ».


Le M23/AFC, rappelle-t-il, est responsable de crimes graves et bénéficie du soutien du Rwanda. Tout contact non mandaté avec ce groupe peut donc être qualifié de trahison.


Pour illustrer son propos, le président du FPC évoque un parallèle. « Si en Israël le Premier ministre négocie avec le Hamas sous médiation internationale, il agit en chef d’État. Mais si un ancien dirigeant mène en secret ses propres tractations, cela serait immédiatement considéré comme une atteinte à la sécurité nationale. »


Monsenepwo insiste sur la condamnation de Joseph Kabila par la Haute Cour militaire n’est pas un procès politique.

« Les juges se sont appuyés sur des preuves tangibles : soutiens logistiques au M23, réunions clandestines, communications et financements au profit d’une force hostile. »


Pour lui, qualifier cette décision de « justice à deux vitesses », comme l’a fait Nyarugabo, est une erreur d’analyse. « La justice ne s’applique pas pareillement à un Président en exercice qui agit légalement et à un ancien chef d’État qui s’engage, en marge des institutions, avec l’ennemi », affirme-t-il.


En conclusion, Thierry Monsenepwo estime que la sortie de Nyarugabo traduit davantage une fidélité politique à son mentor qu’une véritable analyse juridique.

« L’Histoire retiendra que Tshisekedi a choisi la voie de la légalité et de la diplomatie, tandis que Kabila a opté pour des intrigues et une collusion dangereuse. La justice militaire a, en toute souveraineté, protégé l’intégrité du pays », conclut-il.


 
 
 

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