RDC : Rentrée parlementaire sous tension, Vital Kamerhe présente ses excuses mais fait face à une pétition

Hubert KALAMBA

La rentrée parlementaire de ce lundi 15 septembre 2025 s’est déroulée dans un climat électrique à l’Assemblée nationale. Le président de la chambre basse, Vital Kamerhe, a pris la parole pour présenter publiquement ses excuses aux députés nationaux, un geste qui se voulait conciliateur.

Mais cette démarche n’a pas suffi à calmer la tempête politique qui secoue l’hémicycle. En effet, plus de 260 députés ont signé et déposé une pétition contre lui, révélant l’ampleur de la contestation.

Selon plusieurs sources parlementaires, cette initiative des élus trouve son origine dans des accusations liées à la gestion administrative et financière de l’Assemblée, mais aussi à ce que certains députés qualifient de “dérives autoritaires” dans la conduite des travaux. Pour ses détracteurs, Vital Kamerhe incarne un mode de gouvernance jugé peu inclusif et marqué par des tensions internes.

Cette pétition n’est pas qu’un simple acte de mécontentement. Avec plus de 260 signatures, elle dépasse largement le seuil symbolique et ouvre la voie à une éventuelle destitution du président de l’Assemblée nationale. Ce bras de fer pourrait ainsi fragiliser l’équilibre de la majorité au pouvoir et relancer les débats sur les alliances politiques en place.

Connu pour son habileté politique et son rôle central dans l’actuelle coalition, Vital Kamerhe se retrouve aujourd’hui dans une position délicate. Sa capacité à négocier, apaiser et maintenir la cohésion sera déterminante dans les prochains jours. Mais le signal envoyé par la pétition est clair : une partie importante des élus ne lui accorde plus sa confiance.

L’issue de cette crise interne à l’Assemblée nationale sera donc un test majeur, non seulement pour la carrière politique de Vital Kamerhe, mais aussi pour la stabilité institutionnelle en RDC.