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Politique : Le pouvoir des conciliabules, jusqu’à quand le peuple en sera toujours victime?

Tribune d’Erik Binga Kalamba



La République démocratique du Congo dans son format actuel est le résultat d’un partage des responsabilités au nom de la paix, la cohésion nationale ainsi que la réunification de son territoire national à l’issue des pourparlers de Sun City entre le gouvernement central dirigé à l’époque par le jeune président Joseph Kabila, les belligérants (ex-rebelles du MLC, RCD dans sa mosaïque) l’opposition non armée ainsi que la société civile.


Un dialogue du partage des maroquins au nom de la paix


Les belligérants étaient en position de force et prenaient largement des terrains encore occupés par le pouvoir central, il y avait beaucoup des morts (des millions alors) beaucoup des déplacés, la ville de Kinshasa fut inondée et ses hôpitaux submergés par des blessés de guerre, des grèves de partout, la famine battait son plein et personne ne voulait que ça continue, la communauté internationale était fortement impliquée sur la situation chaotique au Congo. Bemba et Ruberwa furent des Rambo et Commando du bassin du Congo. Alors il fallait simplement cédait au chantage de ces deux guerrios et fallait aller simplement négocier avec ces seigneurs de guerre qui ne voulaient que le pouvoir même en format réduit, pour eux, l’essentiel était de diriger même en format réduit, être appelé président et rouler en cortège sur les artères de Kinshasa.


Sun-city et l’accouchement d’un monstre appelé 1+4


Tout le monde était au rendez-vous au pays de Nelson Mandela, le pouvoir central avait délégué ses diplomates, les belligérants étaient immondes et se chamaillaient même entre-eux pour prendre le devant des négociations, ce dialogue-là n’avait rien à comparer avec celui de la Cenco des évêques catholiques avec le Rassemblement non armé. Les A-47 russes et ukrainiens n’étaient pas très loin de la table de négociation. Il fallait pondre une constitution, créer un gouvernement de transition inédit et organiser les élections avec les gens qui n’avaient rien de démocrates dans leurs gibecières. Une formule inédite avait finalement réussi à mettre tout le monde d’accord le 1+4. Du moins parce que les peureux de l’UDPS avaient encore la phobie de Jean-Pierre Bemba comme cannibale et surtout celle de Ruberwa qui incarnait les intérêts des Tutsis à ce dialogue-là. Les Tshisekedistes avaient fini par fuir les derniers arrangements particuliers après avoir apposés leurs signatures sur tous les documents de l’accord.


Conférence nationale, Dialogue, concertation nationale tous riment au partage du gâteau


Les descendants de Lumumba, du moins pour ceux qui les sont réellement de père et de mère sont tous connus en Afrique ou dans le monde comme étant le peuple le plus cupide de la planète, allant même jusqu’à tuer son propre frère pour régner en maître ou pour une somme capable de lui sortir de la précarité. Ce comportement est à la base des nombreux maux qui continuent à régresser la nation au détriment d’une poignée d’individus qui construisent des immeubles comme des champignons sur le sang de leurs propres compatriotes ou sur la sueur de leurs fronts comme étant des contribuables à la caisse de l’Etat via des détournements. A chaque appel au dialogue, toutes les obédiences politiques s’activent à y prendre part tout en mettant en tête que c’est l’unique occasion pour eux d’entrer au pouvoir pour s’enrichir (tour na biso pe ekoki).


La classe politique congolaise a-t-elle peur des élections générales de 2023 et l’avènement du nouvel ordre politique prôné par la DYPRO?


Une nouvelle plateforme politique électorale a vu le jour après la mutation de la coalition FCC-CASH à l’issue des élections législatives de 2018 en l’union sacrée de la nation favorable au régime actuel de l’UDPS mais étrangement composé majoritairement des mêmes acteurs politiques depuis Sun-city. Une équation qui trouble les esprits de la jeunesse congolaise assoiffée du changement de la classe politique pour imprimer une nouvelle marque politique et de gouvernance au Congo en prônant le nationalisme comme repère, le progressisme comme outil stratégique d’adaptation des besoins de la politique avec la manière de diriger et enfin la révolution pour endiguer toute forme des microbes politiques qui ne jurent que par des dialogues ou conciliabules afin d’accéder au pouvoir.


Pour conclure cette tribune, nous mettons en garde toute tentative de dialogue politique de quelque raison qu’il faille et exigeons le respect de délai constitutionnel dans l’organisation des élections générales en 2023 car le peuple congolais en a marre de voir des cycles de dialogue qui aboutissent toujours au partage du gâteau et la RDC n’est plus un gâteau à partager, c’est une république qui fonctionne sur base des textes légaux à respecter.

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