Condamnation de Joseph Kabila : Thierry Monsenepwo salue la bravoure des juges de la Haute Cour militaire

Hubert KALAMBA

La Haute Cour militaire de Kinshasa a rendu, mardi, un verdict sans précédent dans l’histoire de la République démocratique du Congo : l’ancien président Joseph Kabila a été condamné à la peine de mort. Il a été reconnu coupable de trahison et de participation à un mouvement insurrectionnel, en qualité de « chef de la coalition armée AFC/M23 ».

Cette décision historique, fruit de plusieurs mois de procès, a immédiatement suscité de vives réactions. Pour Jean Thierry Monsenepwo, président du Front d’éveil patriotique congolais et membre du bureau politique de l’Union sacrée de la Nation, il s’agit avant tout de l’application normale du droit.

« Tous les actes négatifs commis par le M23, l’AFC et les militaires rwandais sur le territoire congolais sont liés à l’ancien Chef de l’État, Joseph Kabila Kabange. Le verdict a été rendu : la peine de mort a été prononcée. Dès sa prise de fonction, le Président Félix Tshisekedi avait été clair à ce sujet », a-t-il déclaré.

Monsenepwo a fustigé ceux qui qualifient ce procès de politique. Selon lui, contester cette décision revient à « insulter le peuple congolais et jeter le discrédit sur nos institutions ». Il affirme que les liens entre l’ancien président et l’AFC sont établis et ne souffrent d’aucune ambiguïté.

Pour illustrer son propos, il a rappelé que plusieurs anciens dirigeants dans le monde ont déjà fait face à la justice sans que cela ne soulève de polémique excessive, « On parle du procès de Nicolas Sarkozy en France ou encore de celui d’un ancien président brésilien pour corruption. Cela prouve qu’en justice, tous sont égaux. »

Cette condamnation inédite ouvre toutefois un large débat, aussi bien sur le plan national qu’international. Si certains y voient une avancée dans la lutte contre l’impunité, d’autres redoutent ses répercussions politiques et sécuritaires dans un contexte déjà marqué par l’instabilité à l’Est du pays.