Accord de paix entre la RDC et le Rwanda : un pas vers la désescalade ou une trêve fragile ?
- bouledeneigeinfos

- 28 juin
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Hubert KALAMBA

Dans une tentative de désamorcer une crise régionale qui ne cesse de s’aggraver, la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda ont signé vendredi 27 juin 2025 à Washington un accord de paix visant à mettre fin aux tensions croissantes dans l’Est de la RDC, théâtre de violences armées depuis plusieurs années.
Cet accord, obtenu sous la médiation de dirigeants régionaux dont le président angolais João Lourenço et l’ancien président kényan Uhuru Kenyatta, s’inscrit dans un cadre de négociations intensives impliquant également l’Union africaine (UA) et la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC).
L’accord vise principalement à :
Cesser les hostilités dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu,
Mettre fin au soutien présumé du Rwanda au mouvement rebelle du M23, actif dans l’Est de la RDC.
Engager Kinshasa à lutter contre les Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé rwandais hostile à Kigali opérant depuis le territoire congolais.
Rétablir la coopération bilatérale entre les deux pays sur les plans sécuritaire, économique et diplomatique.
Les deux parties se sont engagées à respecter l'intégrité territoriale de chaque État et à œuvrer pour une paix durable dans la région des Grands Lacs.
Une paix sous surveillance

Le déploiement des forces régionales de l’EAC en territoire congolais, en particulier au Nord-Kivu, fait partie intégrante de cet accord. Leur mission : surveiller le cessez-le-feu, désarmer les groupes rebelles et faciliter le retour des populations déplacées.
Malgré la signature de l’accord, de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer la lenteur de sa mise en œuvre et les violations persistantes du cessez-le-feu. Le gouvernement congolais accuse régulièrement Kigali de continuer à soutenir le M23, ce que le Rwanda dément fermement.
Vers une désescalade réelle ?
Si cet accord marque un signal politique fort, les analystes restent prudents. « La signature seule ne suffit pas. C’est l’application concrète des engagements qui déterminera si cette paix sera durable ou non », estime un observateur de l’UA.
L’avenir de cet accord dépendra largement de la volonté des deux pays à dialoguer sincèrement, à désarmer les groupes armés et à privilégier la voie diplomatique.






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